La pédagogie comprend l’ensemble des méthodes et techniques d’enseignement d’une matière ainsi que les qualités requises pour la transmettre au mieux. C’est ainsi que l’on trouve des manuels d’évangélisation présentant des pratiques, des conseils et des expériences, le tout agrémenté de passages bibliques pour appuyer tel ou tel moyen de partager la bonne nouvelle du salut de Dieu en Jésus Christ.
Ces ouvrages peuvent avoir leur utilité, mais ils ne sont pas la panacée. En effet, il ne s’agit pas d’appliquer une méthode, plus ou moins adaptée en fonction du temps, du lieu et des circonstances, telle une recette de cuisine à mettre au goût des personnes ciblées pour obtenir l’opération de l’Esprit de Dieu qui seul convainc de péché (Jean 16.8)
Peut-on enseigner à évangéliser ?
Certes, il faut connaître la Parole de Dieu et pouvoir la manier habilement comme une épée qui transperce les consciences (Éphésiens 6.17). Il faut donc être préparé et chaussé du zèle pour l’évangile (Éphésiens 6.15), mais cet élan indispensable, où s’acquière-t-il ?
Dans une école ? Lors d’une conférence ? Durant une retraite ou une formation ?
Des contacts et la proximité avec des serviteurs et servantes aguerris et zélés pour le salut des âmes perdues sont de précieux supports. Cependant, cela ne peut suffire à un profond engagement dans cette mission qui demande plus que de l’intérêt pour son prochain.
Il faut que celui qui périt nous soit cher, très cher, très très cher … au point qu’évangéliser soit une nécessité et une urgence.
Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire,
car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile !
1 Corinthiens 9.16
Dieu bouscule parfois ses enfants pour qu’il en soit ainsi. Il les fait sortir de leur confort. Il les pousse par des événements contraires à leur volonté (Actes 8.4). En leur retirant ce à quoi ils tenaient, il leur montre la priorité.
Le lieu de l’évangélisation est partout, là où on se trouve, là où on passe (Actes 8.40), là où on s’y prépare. Il est étrange, par exemple, qu’une formation pour l’évangélisation se contente de théorie dans l’endroit géographique où elle se déroule, sans mise en pratique directement dans l’entourage immédiat et proche.
Le temps de l’évangélisation est aujourd’hui, chaque jour que Dieu fait (Actes 5.42, 2 Rois 7.9).
Comment alors mettre ce fardeau sur les cœurs de ceux et celles que l’on désire « enseigner » dans ce domaine ? Comment incliner ou réveiller les cœurs à cette mission ? Comment partager ce zèle et le faire augmenter ?
C’est impossible par la seule étude de la Bible, par les raisonnements, par des arguments percutants, par le sens du devoir, par le moyen de la persuasion intellectuelle
Il faut que Dieu ouvre les cœurs et les remplissent de son amour pour l’humanité. Pour cela, prenons exemple sur Élisée qui, ne pouvant convaincre son compagnon, pria, et dit: « Éternel, ouvre ses yeux, pour qu’il voie ». Et l’Éternel ouvrit les yeux du serviteur (2 Rois 6.17).
Il faut donc prier que son amour remplisse les cœurs et qu’il y abonde jusqu’à déborder en faveur du plus grand nombre, se faisant tout à tous (1 Corinthiens 9.22). Dans ce cas, la formation et les ouvrages de référence peuvent être utiles en ce qu’ils guident et donnent des idées sur les moyens d’atteindre les gens au sein de leur culture.
Néanmoins, rappelons encore que seul l’Esprit de Dieu touche les âmes et les amène repentantes au pied de la croix et que, par delà nos paroles, c’est l’amour en action que nous pouvons et que nous devons manifester qui interpelle le plus notre prochain. Aimer est assurément le plus puissant des témoignages pour indiquer le chemin du salut et de la vie éternelle en Jésus Christ.
Source:RED