“Jésus lui dit: Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit: Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je le prendrai”, Jean 20:15.
Il leur [les disciples] arrivait souvent de redire: “Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël.” Un sentiment de mélancolie s’emparait d’eux quand ils se rappelaient ces paroles: “Si l’on fait ces choses au bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec?” Ils se réunirent dans la chambre haute, fermèrent et verrouillèrent les portes, pressentant pour eux-mêmes un sort pareil à celui de leur Maître bien-aimé.
Et dire que pendant tout ce temps ils auraient pu se réjouir dans la connaissance d’un Sauveur ressuscité! Dans le jardin, Marie avait pleuré alors que Jésus se tenait tout près d’elle. Ses yeux aveuglés par les larmes ne le reconnaissaient pas. Les cœurs des disciples étaient si remplis de douleur qu’ils ne croyaient pas au message des anges, ni même aux paroles du Christ.
Nombreux sont ceux qui agissent encore comme les disciples. Combien font écho au cri désespéré de Marie: “On a enlevé… le Seigneur, et nous ne savons pas où on l’a mis.” À combien ne pourrait-on pas répéter les paroles du Sauveur “Pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu?” Il se tient tout près d’eux, mais leurs yeux aveuglés par les larmes ne le reconnaissent pas. Il leur parle, mais eux ne comprennent pas.
Oh! si l’on pouvait lever la tête, si les yeux pouvaient s’ouvrir pour le contempler, si les oreilles pouvaient écouter sa voix! “Hâtez-vous d’aller dire à ses disciples qu’il est ressuscité des morts.” […] Ne pleurez pas comme ceux qui n’ont pas d’espérance ni de secours. Jésus vit, et parce qu’il vit, nous vivrons, nous aussi. Que nos cœurs reconnaissants et nos lèvres purifiées par le charbon ardent fassent retentir ce chant joyeux: Le Christ est ressuscité! Il est vivant, et il intercède pour nous. Saisissez cette espérance, et cramponnez-vous à elle comme à une ancre sûre et ferme. Croyez, et vous verrez la gloire de Dieu.
Ellen G. White